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MA TANTE

Voilà, ma nièce, comment se passa et s’acheva l’histoire de mon début, que quelques actrices jalouses avaient bien cru devoir être celle de mon enterrement pour le théâtre. Quant aux acteurs, ils me félicitèrent tous de la meilleure foi du monde, m’encouragèrent et m’assurèrent que je ne tarderais pas, en travaillant, à devenir un sujet très-précieux pour leur troupe.

J’eus encore plus de succès le second jour, et, j’ose le dire, un peu mieux mérité. La confiance m’avait mise à mon aise, et je fis beaucoup mieux valoir ma voix.

J’appris ainsi, et je jouai successivement trois ou quatre rôles dans lesquels j’eus toujours beaucoup d’agrémens… Au bout de quelque temps, le directeur voyant que les recettes baissaient, faute de varier le répertoire, imagina de ranimer un peu le public, en lui donnant des pantomimes et des mélodrames à grand spectacle. Comme