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MA TANTE


le matin à l’autre, ne pouvoir être que sa bien-aimée.

Nous dormions donc ainsi toutes les deux bien tranquillement, et sans rêver que des ennemis nous serraient de si près !…

Mon sommeil fut troublé, à moi la première. J’étais couchée le visage contre ma tante, et moitié de mon corps retournée du côté opposé. Je sentais quelque chose qui me tâtonnait et se promenait par-derrière, le long de mes cuisses, et qui se reposait particulièrement au bas de mon dos, comme pour en compasser et en mesurer la forme… Je crus d’abord que c’était ma tante qui me caressait ainsi machinalement, et je ne dis rien pour la première fois. Je me rendormis même… mais peu après, je fus réveillée de nouveau par des mouvemens plus forts qui me remuaient des deux côtés. Ma tante me repoussait par-devant, et par-derrière la ceinture de mon pantalon était défaite, et je sentais