Page:Dorvigny - Ma Tante Geneviève, ou Je l’ai échappé belle, 1800.djvu/348

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
162
MA TANTE

« Mais, ajouta-t-il, en me faisant beaucoup de complimens sur la manière naïve et piquante dont je lui avais fait mon récit, ce qui me chagrine, c’est que je n’aurai pas pour jouer le rôle de la comédie une actrice aussi intéressante que celle qui l’a exécuté dans l’histoire véritable. Je donnerais beaucoup pour que vous fussiez de ma troupe, et que vous le rendissiez vous-même.

» Oh ! monsieur, dis-je, vous me flattez par politesse ; mais je n’aurais jamais assez de talent pour faire une comédienne. — Si fait. Je vous réponds même des plus grands succès. Vous avez tous les moyens qu’il faut pour cela. Vous êtes jeune, bien faite ; vous avez une belle prononciation, une jolie voix et du goût », car il m’avait entendu chanter des couplets que notre magister avait faits pour présenter des bouquets à la jeune mariée… « et vraiment vous feriez tout ce que vous