sensible à cette preuve de son attachement
pour moi, qu’elle l’acceptait, et
qu’il n’avait qu’à aller louer sa chambre,
et revenir me prendre sur les deux heures
de l’après midi, pour m’y conduire avec
la même voiture qui la mènerait ensuite
chez ce fermier son ami… Il partit
donc sur cette belle invitation, et nous
assura qu’il serait exact à l’heure juste.
Mais ma tante avait son but, et elle avait deviné le sien, qui était de me tenir seule à sa disposition.
Effectivement, elle le jugeait bien, car nous sûmes depuis que c’était lui qui, pour nous faire jeter dans ses bras, en profitant de notre épouvante, nous avait envoyé cette lettre supposée, qui nous prévenait faussement de ces deux procès criminels, qu’on ne pensait seulement pas à nous faire.
En conséquence, il ne fut pas plutôt hors de chez nous, que ma tante sortit elle-même, après m’avoir enfermée à double tour, sans m’expliquer son projet.