» nièce, moquons-nous de ce petit
échec-là ; ça n’est pas une grande
perte ; et belle comme te voilà, ce
serait du temps de perdu de travailler
à la couture. Deux jours et presque
deux nuits pour gagner six malheureux
francs qu’on nous vole après !…
tandis que tu vas avoir deux louis en
deux heures… encore, qui est-ce
qui sait ?… Le peintre ne t’a pas
vue avec ce déshabillé-là, et il t’en
donnera peut-être trois aujourd’hui.
— Eh ? ma bonne tante, repris-je,
vous savez bien que ce n’est pas mon
déshabillé qu’il paye ni qu’il peint.
— Ah ! c’est vrai, dit-elle, sainte
Suzanne n’avait rien de ses couturières
dans ce moment-là…
» Mais, mon enfant, je fais une réflexion, moi… Puisque ce brave homme-là ne veut te tirer, comme il dit y qu’en sainte Suzanne, il a bien des confrères, habiles gens comme lui… un autre pourrait te tirer en