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GENEVIEVE.

« Qu’est-ce que c’est ? dit ma tante, ma nièce travaille bien, entendez-vous, madame ? Je réponds de sa couture, moi, et on peut lui en faire des complimens ; mais je défie et je défends qu’on lui en fasse des reproches… Au surplus, je vais aussi descendre avec vous, et je verrai qui sont les difficiles qui n’en sont pas contens ».

Nous trouvâmes une petite femme, aigre, maigre, une épaule plus haute que l’autre, point de gorge ni de hanches, des bras secs et longs, et qui, malgré tous ces défauts, avait la prétention de jouer la merveilleuse. Elle avait commandé cette robe sur une mode toute nouvelle, mais sans donner de mesure ; et comme elle était au lit quand on avait été chez elle, sur l’invitation de sa cousine, que la couturière habillait aussi, elle avait dit, par amour propre, de la faire comme pour cette cousine, parce qu’elles étaient