mes vêtemens, et sitôt que je fus rhabillée ;
il m’envoya avec ma mère, dans un
fiacre qui fut pris aux dépens de la coupable,
pour me conduire chez un chirurgien,
où je serais traitée à ses frais
aussi. Pour elle, il la fit mener en prison,
ainsi que l’homme aux soixante
louis, en me disant que, lorsque je
serais en état, je serais appelée pour
comparoir aux interrogatoires du procès
criminel qu’il allait faire instruire
contr’eux ; et que, pour récompense
de ma vertu, j’obtiendrais de bons dédommagemens.
Ainsi se termina cette scène horrible. Je fus bien guérie chez le chirurgien, où ma mère fut logée et nourrie avec moi aux dépens de la suborneuse, et nous retournâmes ensemble à notre village, avec la copie du jugement, qui attestait ma sagesse et ma conduite honorable, vingt-cinq louis qu’on m’avait fait payer par la femme, comme amende et réparation ; et vingt-cinq autres que