sieur, ou de décamper de chez moi
toute nue comme te voilà » !
En disant cela, elle me lâcha aussi, pour
renfermer toutes mes hardes dans un
tiroir. Je profitai bien vîte de ce moment
de liberté pour me sauver dessous
le lit, afin de me dérober du moins
aux regards de l’homme… et de là
je conjurai cette méchante femme de
me jeter par pitié quelques vieux haillons
pour me couvrir… Mais cette
cruelle mégère, enragée de ce qu’elle
appelait mon obstination, et sur-tout
de s’entendre redemander les cinquante
louis par l’autre, avança sous le lit,
et me lançait, à tour de bras, des coups
de martinet pour me faire sortir…
Enfin, voyant que je m’enfonçais toujours davantage, et qu’elle ne pouvait plus m’atteindre, elle eut la barbarie de prendre un grand manche à balai, dont elle me bourrait impitoyablement la tête, la gorge, le ventre, et par-tout indistinctement où elle pouvait m’attraper.