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MA TANTE


de faire ma toilette, pour aller au spectacle, et me donna une chemise blanche, et de la plus grande finesse, pour l’aller passer en place de celle de nuit, qu’elle m’avait laissée. Je retournai donc à ma chambre pour faire cette opération ; mais, avant d’y procéder, j’eus l’attention de regarder à la porte vitrée, par laquelle j’avais été ou cru être aperçue avant le dîner, et l’ayant couverte, de mon côté, avec une serviette, je me dépouillai sans inquiétude.

Mais quelle fut ma surprise et ma frayeur !… Je n’eus pas plutôt quitté ma chemise, que je vis sortir de derrière un double rideau de mon lit, ce même bossu galonné, qui s’était introduit par une porte dérobée…

Il se précipita sur moi, me saisit toute nue entre ses bras, et se préparait à me faire des horreurs, car je sentais déjà un même repoussoir comme avec mon faux cousin… Je me dé-