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MA TANTE


que par hasard, et sur un simple lit de sangle dans ce cabinet, pour y veiller une lessive qu’heureusement elle y coulait ce jour-là. Tout cela se rencontrait favorablement pour moi ; mais il n’y avait pas de temps à perdre pour me sauver. Déjà mon faux cousin m’appelait, frappait à la porte du cabinet et essayait à l’ouvrir…

Nous tirâmes du baquet, des draps que nous attachâmes au bout les uns des autres à la fenêtre, et je me glissai par ce moyen jusque dans le chemin qui passait au bas de la maison…

A peine touchais-je la terre avec mes pieds, que je fis une réflexion que la frayeur d’être reprise par le maudit cousin, nous avait empêchées de faire, la bonne servante et moi ; j’étais nue en chemise… Je pris mon parti tout de suite, et plutôt que de remonter pour aller chercher mes vêtemens, je dénouai le dernier des draps qui m’avaient servi d’échelle, et m’enveloppant tout