qui me faisait des signes, mais que je
ne comprenais pas. Je soupai donc avec
mon cousin, et beaucoup mieux que
chez ma mère ; et, flattée de l’augmentation
de l’ordinaire, je me disais déjà
que je m’y accoutumerais bien, et que
je n’avais pas perdu au change.
Cependant, en récapitulant avant le repas, je n’avais rien vu qui m’eût prouvé que j’étais dans la maison d’une blanchisseuse ; mais j’étais distraite de ces réflexions par les caresses de mon cousin, qui m’en faisait déjà beaucoup plus et de plus vives que ma mère ne m’en avait jamais faites… Bref, il fut question de se coucher. Ma foi, me dit-il, ma chère cousine, je ne vous attendais pas aujourd’hui, et nous n’avons pas de lit préparé pour vous, mais puisque mon épouse n’y est pas, vous coucherez à sa place, le lit est grand, et vous ne me gênerez pas… car même, si ma bonne femme y était, nous pourrions encore y tenir tous les trois à