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MA TANTE


min, qui m’avait chargée de leur porter la parole.

Qui fut pénaut alors ? ce fut, je crois bien, notre bel engeoleur, qui eut à souffrir, outre les complimens ironiques des paysans, les persifflages des valets même, qui étaient jaloux de ses bonnes fortunes, et qui, de plus, pour ne pas perdre sa place chez le seigneur, fut obligé d’avaler la pilule et de consentir à ce mariage, auquel certes il ne s’attendait guères, et qui termina la course de son billet circulaire.

Voilà, mes enfans, un avis pour les trompeurs de filles, et la façon dont ils devraient être punis tous.

Cette histoire, dont la conclusion sur-tout avait fait hocher la tête à monsieur de Lafleur, nous ayant menés assez tard, il ne jugea pas à propos de continuer, pour ce soir-là, le cours de ses galanteries. Il dit donc à ma tante qu’il convenait avec elle que monsieur Jasmin avait eu ce qu’il méritait…