Page:Dorvigny - Ma Tante Geneviève, ou Je l’ai échappé belle, 1800.djvu/233

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
47
GENEVIEVE.


» prendre… ou bien, je vous fuis dès cet instant, comme une insensible, comme une ingrate ; et, de désespoir, je vais m’aller noyer » !…

Dame ! il était si pressant, il me paraissait si amoureux ! de si bonne foi !… il s’annonçait si généreux, que la confiance… l’amour propre… l’intérêt, si vous voulez… et puis, comme je disais tout-à-l’heure, ce maudit quart d’heure où il est apparemment décidé qu’une femme, même honnête, sera faible… Enfin, tout ça, d’accord pour me tourner la tête… la sensibilité encore… car, il finit son beau discours par se jeter à mes genoux, où il pleurait… mais, au point de me faire pleurer moi-même aussi !…

« Ma fine, dis-je à part moi, qu’est-ce que j’y risque ? ce n’est jamais qu’avancer la cérémonie d’une demi-journée, et cinq ou six heures de plus ou de moins, ça ne vaut pas la