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GENEVIEVE.


» Lafleur ; c’est trop honnête de votre part, et je ne méritais pas cette galanterie-là » !

« Pardonnez-moi, monsieur, reprit ma tante, il faut rendre à chacun ce qui lui appartient. Il se nommait monsieur Jasmin : vous voyez que c’est comme qui dirait de votre famille ».

Un jour donc, le beau monsieur Jasmin, qui était tout juste aussi de votre même profession ; car il était le valet-de-chambre favori du seigneur de notre village…

« Bon, encore un trait de ressemblance avec moi, dit monsieur de Lafleur ; mais le plus fort que nous ayons, c’est celui de notre amour pour votre famille ; et je défie qu’il ait pu aimer la tante plus que je n’adore la nièce ».

« C’est fort bien jusque-là, répondit Geneviève, mais tâchez de ne pas lui ressembler jusqu’au bout ; car vous allez voir… ».