» telle que tu me vois !… — Vous, ma
tante ?… — Hélas ! oui, moi-même,
ma nièce, et si, je n’étais pas si innocente
que toi, et bien m’en a pris.
C’est une histoire que je te veux conter
en soupant, exprès devant monsieur
de Lafleur, ça te servira de
leçon, d’abord à toi, et ça lui prouvera,
à lui, que nous savons de quoi
les hommes sont capables ».
Monsieur de Lafleur rentrant alors, la conversation changea d’objet. Les préparatifs du souper occupèrent encore un instant, à cause d’un supplément d’une salade aux anchois, que monsieur de Lafleur avait apportée, je ne sais trop à quelle intention, mais qu’il nous vantait beaucoup, et à propos de quoi il me faisait, tout en les épluchant et les nettoyant avec moi, beaucoup de plaisanteries équivoques et à l’inçu de ma tante, à ce qu’il croyait, auxquelles je ne comprenais rien du tout… Mais la rusée Geneviève, sans en faire semblant, avait