» bien, mon enfant. Souviens-toi que
sitôt qu’un homme a parlé de mariage
à une jeune fille, elle ne doit
pas lui accorder la moindre liberté,
que toutes les cérémonies ne soient
bien faites, et le contrat bien signé…
S’il a de bonnes intentions, la résistance
d’une fille honnête ne fait que
les augmenter ; mais s’il en a de mauvaises,
on gagne à le dégoûter de soi.
Ce qui serait bagatelle avec un autre,
devient de conséquence avec un soi-disant
prétendu… Sous le prétexte de
vouloir épouser, vois-tu, il vous
amène insensiblement à jubé ; d’une
petite faveur obtenue, il passe à une
plus grande ; il vous demande des
à-comptes, et il appelle ça des arrhes
du marché… Mais, fiez-vous-y ! et
une fois que vous les avez accordés
sur parole, la main du perfide se refuse
à signer la promesse que sa
bouche vous a faite… Eh ! mon dieu !
j’ai pensé y être prise, mon enfant,
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MA TANTE