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MA TANTE


» briller à leurs yeux ses grands ciseaux. Dépêchez-vous donc, et ne tortillez pas, car v’là la pendule, et je ne vous ferai pas grâce d’une minute de plus ».

Comme on vit à son air qu’il n’y avait pas à badiner avec elle, et que le peintre ne voulait pas perdre le prix de sa séance ; que d’ailleurs il avait le désir de nous engager toutes deux à lui en donner une autre, il sut contenir ses élèves et employer lui-même utilement le temps qui lui restait.

L’heure sonnant, Geneviève fut stricte à crier : « C’est fini. Fermez les yeux. » A bas les pinceaux ; il n’y a plus rien à voir, ni à tirer ».

Je me rhabillai. Le peintre me remercia très-gracieusement, ainsi que ma tante, et nous invita instamment à revenir chez lui dans trois jours, ensemble, et au même prix… Après quelques réflexions et difficultés, ma tante qui me tenait le bras d’une main, mais