Page:Dorvigny - Ma Tante Geneviève, ou Je l’ai échappé belle, 1800.djvu/175

Cette page a été validée par deux contributeurs.
155
GENEVIEVE.


en avançant sur lui, « infamies, sont les horreurs que vous avez voulu faire à ma nièce » ! (Notez que je lui avais raconté, pendant la suite du repas avec les clercs, la peur que j’avais eue la veille, d’être mordue par le procureur). « C’est toi-même, vieux pécheur endurci, qui es un infame ! Ah ! je crois bien que tu me trouvais trop vieille pour me mordre, et c’est une jeune fille qu’il te faut pour y appliquer la rage de tes dents… Mais de celle-ci, vois-tu, tu n’en tâteras seulement pas d’une… Imaginez-vous, madame, poursuivit-elle en s’adressant à la procureuse, que votre cher et fidelle époux a voulu hier, pendant que vous étiez dans une maison où vous aviez dîné… C’est bon, c’est bon, dit la dame en l’interrompant, je sais ce que vous voulez dire, et je m’en étais doutée d’avance… Voyez-vous, monsieur, que tout se découvre ; je sais à présent à quoi m’en tenir sur l’air échauffé que vous aviez