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MA TANTE


» m’échapper par des faux-fuyans et des semblans de scrupule de pudeur ; il n’y en a pas qui ne doivent céder à l’obligation de faire connaître la vérité. Un attentat énorme a été commis, consommé dans ma cuisine, et vous en êtes complice… — Moi, complice !… — Oui, et plus encore… plus responsable envers moi que les deux autres, car vous en êtes la cause première ; et sans vous, le délit n’existerait pas, suivant cet axiome incontestable : Sublatâ causâ collitur effectus.

» — Mais, mon cher monsieur, tout ce beau jargon-là que je n’entends pas, ne prouve pas non plus que c’est ma faute. Est-ce que c’est moi qui ai dit à ces deux hommes-là de casser vos affaires, et de m’estropier moi-même avec ?

» — Si votre langue ne le leur a pas conseillé, vos yeux le leur ont ordonné. — Ah ! ça n’est pas vrai non