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MA TANTE


» monsieur le procureur qui la garde. — Oh le vilain ladre ! Je m’en doutais bien. Mais je vois un petit jardin là où il y a un berceau couvert ; allons nous y promener un instant. — Cela n’est pas possible non plus. Comme il y a beaucoup de fruits, le procureur en serre la clef avec celle de la cave. — Le chien d’homme a pris ses précautions sur tout ! Restons donc là, puisqu’il n’y a pas moyen de faire autrement… Ah mais ! à propos, je m’avise encore. Je ne vois pas de lit ici. Vous avez donc une chambre ? — Oui, au grenier. — Ah ! Dieu soit loué ! Au-grenier soit. Nous y serons toujours plus tranquilles qu’ici, où tout le monde peut venir nous écouter. Montons-y, ma chère Suzon. — Ça ne se peut pas davantage. C’est madame qui me l’ouvre le soir pour me coucher : elle m’y enferme la nuit, et quand elle m’a rouvert le matin, elle emporte la clef dans sa poche.