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MA TANTE


» procureuse !… Eh bien, dites-lui que c’est pour vous aller faire prendre mesure d’une paire de souliers ou d’un casaquin, et je vous demanderai la permission de vous en faire le petit cadeau. — Non. Cette malice-là est encore prévue. Madame m’a dit qu’elle ne voulait pas qu’on me prît aucune mesure qu’en sa présence. — La peste soit de sa prévoyance ! Supposez-lui donc que votre tante est malade, et qu’elle veut vous voir. — Oh ! elle ne me le permettrait pas davantage, elle craint trop le mauvais air pour cela, et elle m’a même prévenue d’avance que si je tombais malade, j’irais me faire soigner hors de sa maison. — Le Diable l’emporte ! Puisse-t-elle attraper une bonne fièvre elle-même !… Oh mais, pour le coup en voilà une immanquable ! dites-lui que c’est pour aller à confesse, que votre confesseur vous a remise à aujourd’hui pour vous donner l’absolution. — Ah