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TROISIÈME PARTIE

CHAPITRE XIII

La Conception du Divin

Du fait de ses hérédités bretonnes, Leconte de Lisle était né mystique, avec un penchant de curiosité très vif pour les études, dont le divin est l’objet. Dans ses Souvenirs d’Enfance et de Jeunesse, Renan a merveilleusement analysé cet état de l’âme celte, et défini cette curiosité, pour les choses de l’au-delà, qui tourmente, avec une intensité exceptionnelle, l’habitant du pays armoricain.

La mère de Charles Leconte de Lisle était une catholique d’une piété exacte, cependant, comme il arrivait fréquemment à cette époque, et comme on en a encore l’exemple dans les pays tropicaux, la culture religieuse donnée aux enfants, par un clergé souvent douteux, toujours insuffisant, était nulle. Charles Leconte de Lisle n’avait pas fait sa première communion. Il avait reçu peu d’instruction religieuse. Il avait toujours été plus sensible au déisme à la