Elle faisait cela avec une telle attention et un tel désir de s’instruire, sa face était si près du membre, que le jaillissement du sperme la surprit. Au lieu d’être un lent écoulement, comme tout à l’heure, ce fut l’éruption d’un geyser. À intervalles pressés, la liqueur se répandit, sautant haut. D’abord le jet frappa Louise en plein visage. La jeune fille recula et vit alors les gouttes décrire une volute en l’air. Elle tenait toujours ses doigts en contact avec l’organe.
Soudain, dans un désir confus de vengeance, elle revint à l’homme avachi et tenta de nouveau d’en extraire du plaisir. La curieuse sentait bien qu’à la fin ce serait lui qui capitulerait. Mais le membre se dégonflait lentement, malgré ses efforts. Louise en suivait l’évolution avec curiosité. Alors, pour rendre le contact plus agaçant, elle y mit les deux mains, et ironiquement, voulut constater les limites de son pouvoir.
La verge grossit de nouveau. Louise avait compris que les points délicats de cet organe sont autour du gland et au-dessous du rebord qui le limite. Son jeu tournait avec précision et minutie sur ce petit segment de peau, certain désormais de l’action provoquée par la caresse dans l’économie de ce corps bandé et dévoré par le plaisir.
Louise comprenait maintenant la paysanne acharnée à faire jouir son compagnon, et Julia masturbant son amant dans la serre de Bescé. Elle aussi voulait extirper de cet être vaincu le délire qui signe la défaite des hommes. Énervée et attentive, une idée lui vint : peut-être fallait-il chatouiller les testicules ? Ses doigts fins s’y activèrent, malgré la répugnance que lui apportait cette peau ridée et velue. Un gémissement secoua soudain l’homme, en un sursaut brusque. Pourtant rien ne jaillit encore. Louise, qui s’acharnait à vaincre, se pencha enfin.
Elle se souvenait de la première leçon donnée par les rustres de Bescé. De la langue, elle frotta alors doucement le devant de la verge, là où le prépuce dessine, chez les mâles non circoncis, une sorte de cœur. En même temps, ses doigts légers