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— Je suis un vieux lutteur ; j’ai de l’expérience. Une femme entrée ici n’en sort qu’après m’avoir satisfait. Tu feras de même. Il vaut toujours mieux y consentir de bon gré…

Durant ce discours, elle sentait une main habile abaisser sa culotte et relever sa chemise, puis elle perçut que, des hanches aux genoux, son corps était à la disposition du personnage. En se débattant encore, quoique faiblement, elle attendait une sensation aiguë et douloureuse, ou pénible, ou répugnante. Rien ne vint. D’un mouvement rapide, sa robe lui fut seulement enlevée. Sa stupeur était si grande qu’en un tournemain elle se trouva dépouillée de tout son linge et resta absolument nue devant le marchand de pilules goguenard.

Il plaça les vêtements de la jeune fille sous son bureau, puis demanda :

— Voulez-vous, mademoiselle, faire ce que je désire maintenant, sinon, j’appelle et un de mes domestiques russes va venir vous chercher. Il vous emportera dans un cachot où vous réfléchirez ainsi jusqu’à ce que vous acceptiez d’accomplir mes ordres.

Louise dit, d’une voix coléreuse :

— Que voulez-vous ?

— Je veux que vous vous placiez sur ce petit fauteuil-là.

Rétive, mais se sentant prise et dominée, elle s’assit sans mot dire.

— Bien, ça ! Je vous vois docile. Vous serez récompensée. Bon ! Approchez-vous ! Je vous veux très près de moi, dit-il en ricanant. Là ! entre mes jambes !

Elle y vint sans comprendre ce que lui voulait cet homme, dans une posture où précisément son sexe était protégé.