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Il s’embrouillait sans perdre son aisance. Louise devina un tour plus ou moins lubrique, mais on lui avait souvent dit que la femme qui refuse les attouchements ne saurait gagner sa vie, et elle voulut dominer une instinctive répugnance. Évidemment, en public, ça ne pouvait aller loin.

— Bien, monsieur, que faut-il faire ?

— Quittez votre corsage.

— Mais, monsieur, ma robe est d’un seul tenant.

— Quittez-la.

Il parlait avec sérénité, sans manifester aucun de ces désirs furieux qui se lisent d’instinct dans les regards des mâles et dans la nervosité de leurs mains.

Louise quitta sa robe.

— Mon Dieu, que vous êtes bien faite !

Il passa la main légèrement sur les seins ronds, puis sur la taille, puis sur les hanches. Il descendit jusqu’aux fesses et releva doucement la ceinture du pantalon pour glisser les doigts sur la chair. Louise protesta.

— Mais monsieur…

— Mademoiselle, vous êtes adorable. Ah ! laissez-moi vous toucher un peu…

— Mais non, monsieur ! je ne veux pas que vous me touchiez ; laissez-moi !

— Tais-toi ! tais-toi ! ma chérie… (Et il l’étreignit violemment.) Je t’aime !

— Laissez-moi ! laissez-moi !…