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du monde qui, au surplus, se les rappelait sans nulle amertume, si pénibles qu’elles pussent çà et là nous paraître.

Je dois cependant le dire : si nous savons que le nom de Mademoiselle Louise de Bescé cache une jeune femme que nous avons peut-être rencontrée dans le monde ou dans un casino, sur un champ de courses ou dans un salon littéraire, la signataire du livre ne nous a pas laissé la possibilité directe de savoir de qui exactement il s’agit. Nous devons donc recourir aux hypothèses, aux recoupements, aux recherches à la façon de Sherlock Holmes, pour deviner l’identité du gracieux et peu prude personnage en question.

Même deviné, en sus, il serait vraisemblablement difficile d’imprimer le nom de l’héroïne.

Nous n’en voulons pas moins aider les chercheurs à comprendre l’attrayant secret.

Bien entendu, le nom de Louise de Bescé est inventé. Il se pourrait toutefois qu’il mît sur la trace du nom réel. C’est ainsi que le prénom ancestral, Timoléon, devenu nom patronymique sous une forme raccourcie, pour les aînés de famille, est rare en France. Nous n’avons guère trouvé que huit familles dans ce cas. Nous laisserons, ceci dit, les amateurs d’archives suivre cette trace.

Ensuite, il y a une question de blason. Nous n’avons pas de raisons de supposer que l’auteur ait tout inventé dans les armoiries de la Maison dont elle se réclame. C’est ainsi que les faucons encapuchonnés sont rares comme supports d’un écu. Passons !… N’insistons pas…

Il y a autre chose d’important, c’est la comparaison des dates, pour divers faits contrôlables, avec certains événements racontés par Louise de Bescé.

Il y a, en effet, deux morts graves dans ce roman. Celle d’un gros marchand de produits pharmaceutiques, et celle d’un im-