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ment passionné, mais Zani de Bescé ne manifesta pas d’un geste, d’un mot, ou d’une rougeur, qu’il fût le moins du monde ému.

La belle juive retira le mouchoir et le porta à ses narines. Elle le respirait avec une violence ardente. Ses yeux brûlaient de lubricité. Comme, sur l’index, une tache liquide blanchâtre était restée, elle la lécha avec violence, la face empourprée et tendue.

Louise pensa : celle-là aime le plaisir de son amant.

À ce moment, sans un mot, Zani se leva et sortit du massif, l’air aussi froid qu’il y était entré et qu’il y était resté durant que Julia le caressait. Louise, poussée par une curiosité lascive, passa le bras à travers les branches retombantes et toucha sa « belle-sœur » de la main. L’autre écarta les rameaux et vit la curieuse. Sa figure se tendit en un sourire :

— Petite coquine, vous avez vu ?

Louise fit oui de la tête.

— Venez ici. On va parler un peu.

La jeune fille fit le tour du massif et vint s’asseoir où était tout à l’heure son frère.

— Vous finirez mal, dit la princesse. A-t-on idée de venir admirer les amours d’autrui !

— Dites-moi, répartit Louise, j’étais ici avant vous et ignorais que vous dussiez venir.

— Ah ! c’est donc la première fois ?

— Certainement !

— Oh ! alors, ce n’est rien, nous avons fait mieux… (elle rit de ses dents blanches) ou pire…

Louise questionna :