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Louise, d’une main preste, se souvenant toujours de Khoku, fit en vingt secondes jaillir le sperme. Il était d’une fluidité anormale et à peine blanc, car l’homme était en fait impuissant à procréer.

Heureux, Verre de Lampe entama alors une discussion en argot sur les femmes. Louise écoutait en tendant la croupe. Elle savait que rien comme la contemplation des fesses de femmes n’a d’action sur les vrais voluptueux. De fait, l’autre, sitôt nu et la verge toujours batailleuse, voulut la sodomiser. Mais en ce cas, combien d’hommes, ayant affaire à des amantes spirituelles, ont en vérité la verge dans le sexe même, quand ils croient posséder la gaine arrière. Bien entendu, cela ne se peut que si l’amant perd, dans le plaisir et l’activité de celle qui accueille et retient son offrande, la connaissance exacte de l’obliquité des orifices.

La tromperie est très réalisable, lorsque la femme est experte et sait se placer de façon à créer l’illusion. Louise fit ainsi. Elle s’agita avec intelligence et avec une telle énergie qu’elle obtint la seconde éjaculation en un tournemain. Elle se retira d’un coup de croupe et l’autre, qui s’était occupé durant l’acte à caresser les beaux seins de sa maîtresse, ne s’aperçut point de la supercherie.

Alors elle s’allongea sur le lit et admira ce priape extraordinaire, toujours tendu et exubérant. Ils firent encore l’amour de façon normale, sans que rien put amollir ce chef-d’œuvre de raideur. Elle se dit alors :

— Toi, je te ferai baisser le caquet !

De fait, lorsque Verre de Lampe eut pris un peu de repos, Louise joua un instant avec lui, puis, après quelques acrobaties, elle sauta sur l’homme, le chevaucha, et d’une main preste, introduisit le beau phallus dans sa gaine. Elle commençait à y trouver quelque excitation et profita de cette position cavalière pour se donner elle-même du plaisir. Ce fut long à souhait, car