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— Il en est de charmants, et puis ma chère, dans la bonne société on ne se quitte pas de cette façon brusque. J’accours pour vous faire mes adieux.

— Ah ! bien ! En ce cas je vous remercie. Adieu donc !… Qu’avez-vous à me regarder avec ces yeux fous. Il y a autre chose ?

— Louise, ne prenez pas ce ton persifleur. Comprenez-moi…

— Je vous comprends à ravir. Vous avez envie de coucher avec moi parce que votre… imagination me figure particulièrement attrayante dans l’intimité. Mais moi, je ne veux pas coucher avec vous.

— Louise, il ne s’agit pas de coucher, mais d’aimer…

Elle se prit à rire railleusement :

— Aimer !… aimer !… Vous voulez m’aimer !… Mais mon pauvre ami, il est trop tard. Vous ne m’apprendriez plus rien. J’ai été aimée par tous les bouts, ou plutôt, par tous les orifices, et devant et derrière, et en haut et en bas, et dans les jarrets et entre les seins, et sous les aisselles, et des pieds et des mains… et…

Il voulut être ironique :

— Et encore ?…

Elle se pencha vers lui :

— La jouissance que j’ai extraite des hommes ferait un niagara, malheureux ; j’ai… embrassé des centaines de verges d’hommes ; je me suis fait… enculer… Entendez-vous les mots qui font fuir l’amour ? Sucer, comme on dit, la queue d’un homme, se faire enculer, quoi, ça ne vous décourage pas ?

Il dit sombrement :