Page:Dormienne - Les Caprices du sexe.djvu/126

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Ma chère Louise, repartit-il enfin avec un air mondain, je m’ennuyais, et j’ai songé que ces établissements nocturnes chasseraient mes idées noires.

— Fort bien, dit-elle. Et la cure a réussi ?

— Non ! ma foi. Mais dites-moi si vous êtes venue ici dans la même intention ? Cela me permettrait de dresser le graphique des traitements de l’hypocondrie par Phallos.

Elle éclata de rire :

— Par Phallos… Bon pour moi, mon cher. Mais cela pourrait vous détériorer.

— Vous aussi ! fit-il brutalement.

Elle le dévisagea de près avec une insolente cordialité.

— Il est des détériorations qui embellissent les femmes…

Il avoua :

— De fait, vous êtes prodigieusement belle. Fascinante, émouvante.

Elle se pencha encore vers de Laize et avec un air confidentiel qui lui pinça le cœur :

— Croyez-vous me l’apprendre, mon cher ? J’en vis

Knock-out, il ne réagit point, et ce parfum musqué mélangé de rose et de violette qui se dégageait d’elle alluma dans son âme un feu dévorant.

Il la prit par le bras, car des curieux, qui l’étaient sans doute par métier, s’attroupaient autour du couple.

— Venez un peu plus loin. Il y a trop de cornets acoustiques autour de nous.

Elle accepta.