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Soudain, le paysan prit nerveusement la main de sa compagne et l’immobilisa. Un cri hoquetant s’échappa de ses lèvres ouvertes. Mais la femme ne voulut pas arrêter sa caresse, et s’obstina avec un rire croissant. On eût dit que l’homme allait tomber. Il chancela et ses jambes tremblèrent. Une sorte de liquide lacté jaillit alors de l’organe mâle.

La femme s’essuya la main et sauta au cou de son amant — ou de son mari — avec un enthousiasme féroce. Un instant ils restèrent accolés.

Alors elle lui demanda quelque chose d’une voix haletante. Il refusa. Elle devint pressante et Louise de Bescé devina qu’elle prétendait avoir à son tour ce… Mais vraiment, était-ce cela, le plaisir amoureux ?…

Enfin l’homme se résigna. Tous deux s’approchèrent d’un contrefort en demi-lune. Louise vit la femme se pencher en avant, dans un creux qui permettait de n’être vu ni à droite ni à gauche par les passants qui auraient suivi le sentier. Elle releva sa jupe. Dessous, elle était nue. Elle offrit une croupe puissante, rattachée aux cuisses par des muscles saillants.

L’homme vint s’accoter sur les fesses charnues. Son sexe avait perdu de son ampleur. Il tenta de pénétrer la gaine féminine et n’y réussit point. L’ardente amoureuse se releva, impatiente. Une ride de colère barrait son front. Louise perçut des injures. Les amants parurent se regarder en ennemis. Mais brusquement, la femme se mit à genoux devant l’autre, prit de la main le priape dont la rigidité moindre, sans doute, ne permettait plus l’acte à deux, et le flatta nerveusement. Le résultat fut nul. Alors elle se pencha vers le gland, et introduisit sans vergogne entre ses lèvres l’extrémité, assez semblable comme couleur et comme grosseur à un brugnon.

Le membre entrait doucement dans sa bouche, puis ressortait. Dès la quatrième sucée, le sexe redevint rigide. La paysanne agissait avec un naturel si parfait, une telle absence de réflexion