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VENGEANCE FATALE

— Mais ce que vous faites là est une infamie !

— Je le sais.

— C’est un lâche guet-apens !

— Je ne dis pas non.

— Vous n’aurez pas un sou de moi.

— C’est là où vous vous trompez.

— D’abord je n’ai pas d’argent sur moi.

— Cela ne fait rien à l’affaire.

— Comment cela ne fait rien à l’affaire ? vraiment je ne vous comprends pas.

— Cela est inutile.

— Oui, c’est parfaitement indifférent que vous compreniez ou non, fit Victor, en appuyant Edmond.

— Ma foi, fit Puivert exaspéré, vous êtes des imbéciles !

— C’est ce que nous allons voir, lui répondit Edmond, en saisissant une de ses mains et en ordonnant à Victor de lui saisir l’autre.

Lions-lui les mains, fit Victor.

Ce mouvement avait été tellement spontané que le fermier avait pu s’y soustraire. Il se défendit néanmoins, avec la rage d’un damné. Mais il ne pouvait lutter contre deux. Il succomba.

— Bien, dit Edmond, nous voulions d’abord nous assurer de tous vos mouvements. Nous avons enfin réussi, maintenant nous allons parler raison.

— Lâches voleurs ! hurla Puivert.

— Vous pouvez crier encore plus fort si vous voulez, mais je vous assure que ce sera peine perdue, car cette cave est arrangée de manière à ce qu’on n’entende rien dehors.