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Où pèse mollement le doux poids du baiser,
Vient séparer ta bouche en deux roses naissantes,
Et, descendant toujours, cherche où se reposer.
Alors je renais et m’écrie :
L’amour soumet la terre, assujettit les cieux,
Les rois sont à ses pieds, il gouverne les dieux,
Il mêle en se jouant des pleurs à l’ambroisie,
Il est maître absolu : mais Thaïs aujourd’hui
L’emporte sur les rois, sur les dieux et sur lui.