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Semble caresser ces lieux.
Alors, si trop de foiblesse
Me fait toucher à ma fin,
Je dirai ? Viens, ma maîtresse,
Recueille-moi dans ton sein.
Que le vent de ton haleine
Mêle mon ame à la tienne ;
Sa chaleur va m’embrâser :
À cette ame évanouie
Rends et souffle encor la vie
Dans un long et doux baiser…
De la rapide jeunesse
Saisissons tous les instans :
Bientôt la froide vieillesse
Vient conduite par le temps,
Hélas ! Et par la sagesse.

Ô ma Thaïs ! Le plaisir
A l’éclat des fleurs nouvelles,