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méthode et de pratique que la colère, la haine ou la passion du vol n’en peuvent posséder ? Si bien qu’il arrive, journellement, nous en avons le spectacle, de les voir modifier, compléter, aggraver, ou bien au contraire abroger, avant même que les magistrats chargés de les appliquer n’aient eu le temps de les étudier.

C’est la succession, non terminée, des lois, dites de séparation, que l’histoire appellera lois de spoliation ; c’est la loi du repos hebdomadaire, au nom de laquelle on assomme et qu’un ministre avoue n’avoir pas subi assez l’épreuve de l’expérience, pour pouvoir avoir été mise au point, car dans un régime démocratique les lois doivent fatalement subir des transformations continuelles, évoluer selon les circonstances. C’est le Président du conseil, que sa nature emporte, et qui en pleine Chambre, blague son principal ministre, déclare que tout est gâchis dans les lois qu’il a fait voter et que ses agents appliquent avec la mansuétude qu’on sait ; puis surpris par ses propres paroles, revient sur ce qu’il a dit, s’excuse, embrasse le collègue et s’en tire en repoussant « du pied » la déclaration des évêques de France que le Pape a approuvée et que le collègue écarte d’un geste plus contenu.

Législation de caoutchouc, dit M. Pelletan, qui est de la partie.