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valeur un procédé infaillible qui, jadis, suffisait à déterminer, sans aucune réglementation, tous les actes de la vie militaire. Il suffisait à nos pères de voir ce que permettait ou ce que défendait l’honneur.

L’honneur : « … je vous salue », s’écriait, il y a soixante ans, un évêque, « je vous salue, ô vous qui avez fait longtemps la gloire de nos pères, honneur français que les aïeux transmettaient à leurs petits-enfants comme le premier bien des familles, et que les rois sauvaient sur les champs de bataille, au risque d’y laisser leur couronne : céleste passion des nobles cœurs, heureuse sauvegarde de la justice et magnifique supplément des lois… fier des privations et des sacrifices ! »


Il faut observer, enfin, que l’obéissance qui est due au supérieur immédiat est due aussi à l’autorité qui le domine ; c’est-à-dire que l’obéissance est due à l’autorité la plus élevée, plutôt qu’à une moindre ou à une subordonnée.

Cette observation, qui semble, à première vue, digne de M. de la Palice, a été souvent mal interprétée ; aussi convient-il de ne pas la perdre de vue. Elle est complétée, par l’indication des cas dans lesquels on ne doit pas obéir ; à savoir quand on a reçu un ordre contraire d’une auto-