Page:Donop - Commandement et obeissance, 2e edition 1909.djvu/66

Cette page a été validée par deux contributeurs.

il a le devoir d’obéir. Il le doit examiner, pour en saisir la teneur ; il doit aussi s’efforcer d’en comprendre la raison, le but, l’esprit.

C’est pourquoi un supérieur, qui a l’intelligence du commandement, doit faire, sur ce point, l’éducation de l’inférieur, non seulement par respect pour la dignité humaine, non seulement parce que la confiance provoque l’affection de l’inférieur et amène une obéissance plus prompte et plus dévouée ; mais aussi parce qu’il développe ainsi, chez l’inférieur, l’intelligence, l’activité et le zèle, qui font l’obéissance parfaite, l’obéissance parfaite qui saisit la volonté du supérieur et qui voyant, par exemple, que les motifs qui l’avaient inspirée n’existent plus, sait exécuter l’ordre qu’il a reçu, en le modifiant, pour obéir vraiment à la volonté du supérieur.

Qu’on ne me fasse pas dire ce que je ne dis pas.

Je ne dis pas que toutes les fois qu’il reçoit un ordre de son supérieur, l’inférieur doit l’examiner avant d’y obéir. Quand l’ordre est de ceux que le supérieur a le droit de donner, de par les règlements, le devoir de l’inférieur est tout tracé, car il doit au supérieur une soumission de tous les instants. Je parle d’ordres qui ne sont pas, expressément, de la nature de ceux dont l’observation ne comporte pas d’hésitation.

Ceux-là, du reste, on a pour en apprécier la