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L’homme, en effet, est soumis à Dieu en toutes choses, parce qu’il dépend de lui, dans tout son être et dans toute son activité ; il lui est soumis absolument, parce que, Dieu étant le Bien même, il est sûr que tout ce qu’il commande est bon et, par conséquent, le Devoir même.

D’autre part, quel qu’il soit, l’homme ne peut pas être soumis à l’homme en toutes choses, parce qu’il ne dépend pas de l’homme en toutes choses ; qu’il n’en dépend que pour les actes pour lesquels il entre en rapport avec le supérieur, et qui ont besoin, pour atteindre leur fin, d’être commandés par le supérieur. Il ne peut être soumis à l’homme que conditionnellement, parce que l’homme, n’étant, par lui même, ni la Vérité ni le Bien, peut se tromper sur le Devoir, ou même vouloir sciemment ce qui est contraire au Devoir.

L’homme ne doit obéissance à l’homme que sous cette réserve ; pourvu que ce que l’autorité humaine commande ne soit pas contraire à la loi de Dieu, qui est la Vérité et le Bien, et par là même, la règle éternelle du Devoir.

Ainsi, quand un inférieur reçoit un ordre d’un supérieur, il doit le contrôler à part lui pour ainsi dire, afin de voir si cet ordre n’est pas en contradiction avec un commandement supérieur auquel