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rigueur plus grand que celles qui régissent, dans d’autres milieux, les rapports des supérieurs et des inférieurs. Le commandement y est plus impératif ; il comporte une exécution plus prompte, plus formelle, plus dévouée ; et en campagne ces caractères s’accentuent encore. Mais, quel que soit le commandement qu’un militaire exerce, et quelle que soit l’obéissance que doive un militaire, les droits de l’autorité et les devoirs de l’obéissance restent, dans l’armée, comme ailleurs, soumis aux lois morales qui constituent toute autorité et toute obéissance.

Il y a plus : si les relations du supérieur et des inférieurs comportent, dans l’armée, une rigueur et une promptitude d’exécution plus grandes, il faut remarquer avec quelle attention toute particulière, elles ont été définies, comme ne l’ont été aucunes autres relations entre supérieur et inférieurs ; car aucunes de ces relations ne sont régies, par la formule simple, nette, et limitative aussi, qui, dans l’armée, donne l’autorité au supérieur et impose l’obéissance aux inférieurs.

On ne peut commander, et on ne doit obéir, que pour le bien du service et l’exécution des règlements militaires. Et je m’étonne que cette observation n’ait pas frappé davantage, car elle est de valeur.

Évidemment, à des gens qui renoncent à faire