Page:Donop - Commandement et obeissance, 2e edition 1909.djvu/51

Cette page a été validée par deux contributeurs.


II


Au fond, pour le savoir, c’est l’obéissance qu’il faut définir.

Qu’est-ce que l’obéissance ? Dans quelles conditions le commandement doit-il s’exercer, pour être en droit d’exiger l’obéissance ; que peut-il exiger ? Où son autorité cesse-t-elle ? À quoi l’inférieur a-t-il le devoir d’obéir ? À quoi, au contraire, a-t-il le droit de ne pas obéir et même, parfois, le devoir de ne pas obéir ?

C’est une question difficile à traiter ; je risque, en la traitant, d’étonner, peut-être même de troubler bon nombre d’esprits excellents, et de m’exposer à plus d’un jugement sévère. Mais je suis tellement convaincu de la nécessité qu’il y a de la traiter ; j’ai tellement souffert des diminutions et des abaissements de caractère que j’ai vu atteindre certains détenteurs du commandement, et de cette sorte de paralysie, lente et progressive, que j’ai vu gagner les différents échelons de la