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de malheur, qui fut imposé pendant trente-sept ans à la cavalerie, au nom du respect dû aux glorieux survivants des grandes guerres.

Et le règlement de 1832, sur le service en campagne ! Celui-là, plus considérable, fut aussi plus résistant ; car s’il reçut quelques assauts en 1883, il ne fut vraiment modifié qu’en 1895. Il était considéré comme l’expression la plus exacte de la pensée militaire et des méthodes napoléoniennes, tandis qu’il n’était, même dans les parties essentielles, que la reproduction des projets rédigés, de 1813 à 1828, par le général de Préval, d’après les règlements de 1809, de 1792, et aussi de 1788.

Le règlement débutait en disant, comme en 1788, que la division était la base de la formation des armées ; que l’armée se divisait en ailes et en centre, comme à Fontenoy ou à Denain ; tandis que, pendant douze années de guerre, nous avions combattu par corps d’armée et que, jamais, le mot d’aile ni de centre n’avait alors été prononcé.

Il parlait de partis comme de choses, toutes spéciales, qui devaient être confiées à des corps singuliers, décorés du titre de partisans, comme au temps où, ce qu’on appelait la cavalerie, n’avait pas à pratiquer ce que pratiqua toute la cavalerie, au cours des grandes guerres.

C’est donc à tort qu’on invoquait l’expérience