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haut, de ces régions supérieures qu’on appelle éclairées, parce que c’est d’elles que descend ce qui éclaire tous les hommes en ce monde. Or une école qui ne siège pas dans la région la plus élevée, qui reçoit la vie, au lieu de la posséder en propre, ne peut pas créer la vie. Elle peut seulement entretenir, régulariser et développer la vie qui aura été communiquée ; et cela est déjà une lourde tâche.

C’est de l’autorité suprême, du chef de l’armée, assisté du chef d’état-major et du Conseil supérieur de l’armée, que cet enseignement devrait venir. Mais que peut-on attendre de ministres, qui ne savent pas et qui pensent avoir des devoirs tout autres à remplir ; d’un Chef d’état-major, émanation, sans personnalité et sans autre autorité que celle que lui confère l’homme politique dont il dépend, et d’un Conseil qu’on ne réunit ni ne consulte !


Qu’est-ce donc que l’unité de doctrine ?

Le récit d’une anecdote fera connaître ce que j’en pense.

J’étais à la tête de la 5e division de cavalerie quand je reçus un commandement éventuel important. Quelque temps après, effrayé des lacunes que présentaient les dispositions que l’étude du dossier, qui m’avait été remis, m’avait révélées, je me rendis à Paris pour faire part de mes crain-