inquiet, tatillon, absorbant et personnel, quelquefois sans pondération. Il arrive même, hélas ! depuis quelque temps, qu’il manque de dignité.
Inquiet : il s’occupe de tout et comprime l’essor des qualités qu’il devrait susciter, encourager et développer chez ses inférieurs ; tatillon : il prévoit tout et règle tout, même les choses qui ne sont pas de son ressort et qu’il devrait ignorer, et néglige ainsi d’assurer la direction générale qu’il lui appartient, au contraire, d’imprimer aux services ; absorbant et personnel : il impose, souvent, l’observation de prescriptions qui lui conviennent plutôt que celles du règlement qu’elles contredisent sur plus d’un point ; sans pondération : parce qu’il ne règle pas ses actes sur des principes fixes, mais agit au jour le jour, suivant les circonstances, et par le manque de fixité de sa direction et la variation de ses ordres, est une cause de confusion, de troubles et de doutes, contraires au bien du service ; sans dignité, parfois : parce que, au lieu de donner aux inférieurs l’exemple de l’indépendance correcte qui doit le caractériser, il s’oublie, il s’abaisse même, jusqu’à condescendre à ce qu’il devrait mépriser.
Je suis convaincu, aussi, que cette manière de commander qui n’est pas celle de tous les Supérieurs, mais qui n’est pas exceptionnelle non plus,