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Grenoble — Place Grenette.

CHAPITRE V


Grenoble. — Cularo. — Gratianopolis. — Les Sarrasins dans les Alpes. — L’évêque Isaac. — Des émeutes. — Des famines. — Des guerres religieuses. — Le prédicateur Pierre de Sébiville. — Le triomphe des Huguenots. — À coups de hache, à coups de canon. — Lesdiguières vainqueur. — Protestant, puis catholique. — Le gant de Grenoble. — Un quatrain de Scarron. — Xavier Jouvin. — Comment on fait un gant. — Histoire d’une invention : Vicat et son ciment. — Deux savants qui se trompent. — Grenoble philanthrope. — Place Grenette. — Paradoxe sur la patache. — La population ; les Grenobloises. — Une statistique d’ordre délicat. — Dans les vieilles rues. — Les maisons de Mably et de Condillac. — Mounier et Barnave. — Vaucanson. — Stendhal. — Les monuments : Saint-Laurent, Saint-André, le Palais de justice. — Vue sur les Alpes. — La Tronche.



Grenoble. — Porte Saint-Laurent.


Est-ce au Troyen Francus, à Francus, fils d’Hector, qu’il faut attribuer la fondation de Grenoble ? Aimar du Rivail nous dit que oui.

Mais Aimar du Rivail se trompe. Soyons plus modestes.

Francus, c’est de trop vieille maison. La vérité nous veut Cularo, soit petit oppidum gaulois, situé sur la rive droite de l’Isère, en territoire allobroge.


L’humble vicus devient bientôt après la conquête de César, une des principales stations de la route reliant l’Italie à Vienne, par le mont Genèvre. « Cité, place forte de premier ordre, elle a ses décurions, ses