charité, et les bois communaux ou particuliers leur procuraient promptement les moyens de reconstruction.
« Dans le Devoluy, canton si sauvage que l’abbé Donnette, ancien juge de paix, durant quarante-trois ans n’y avait entendu qu’une seule fois le chant du rossignol, parmi les orphelins, les fils laissent à leurs sœurs le patrimoine, afin qu’elles puissent trouver un mari, et ils vont chercher fortune ailleurs.
« Que l’indigent vienne frapper, vers la nuit, à la porte d’une chaumière, il n’est jamais repoussé. On partage avec lui sa soupe, son gîte ; le soir, un même lit réunit la famille et l’étranger. Telle est cette admirable simplicité de mœurs que, si c’est un homme, on se borne à le faire coucher auprès du mari ; si c’est une femme, à côté de la ménagère. »
Et les fêtes ?
Il n’y a pas de fêtes sans repas. C’est entendu.
De longs, d’interminables repas — avec les mets nationaux : le gratin, la pogne, les ravioles, pâte légère et fine enveloppant des herbes hachées et de la viande…
Après avoir bien mangé, beaucoup bu, on danse le rigodon et à Pont-de-Cervières (une fois par an seulement, au jour de la Saint-Roch) le