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le dauphiné.

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sociables, bien que haults à la main et qui ne se laissent manier qu’à propos. »

Au tour des femmes maintenant :

« À Grenoble, et autres bonnes villes, comme à Vienne, Valence, Romans, les femmes se plaisent fort d’être parées, et, depuis quelque temps, cette mode s’est glissée par toute la province. Je dirai ce mot à la louange des demoiselles du Dauphiné, que l’on en voit fort peu en France qui les égalent en esprit et en gentillesse ; et que parmi leur franchise et leur familiarité qui est fort grande, elles ont l’honneur en recommandation sur toutes les femmes du monde ; tellement que c’est presque une merveille d’ouïr parler d’une femme qui fasse l’amour au désavantage et au préjudice de sa réputation[1]. »

Dans le massif du Pelvoux.

Ce tableau est charmant ; celui qui vient après l’est moins. — Nous dirons qu’il est faux :

« Les Dauphinoises sont, en général, espiègles et très volages. On voit parmi elles des tailles fines, des tailles massives, des Hébés, des Vénus et même de cruelles Dianes,

Dans leurs cours déniant toujours
Un asile aux tendres amours.

« Les missionnaires en ont converti quelques-unes, et en apprenant à aimer Dieu, elles ont dû apprendre à aimer leur prochain. »

  1. Châteaunières de Grenaille, Estats, Empires et Principautez du Monde. 1628.