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le dauphiné.

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poraine de Babylone et de Thèbes ; qu’elle ait été fondée, comme le veut Jean Marquis, par un banni d’Afrique qui aborda dans les Gaules au moment où Amasias régnait à Jérusalem, et que, par conséquent, elle ait précédé Rome de cent huit ans ; qu’elle soit de fondation autochtone ou qu’elle doive sa naissance à la migration d’une colonie, il est facile de voir, au premier aspect, que le sol viennois est un de ces emplacements désignés par la nature pour abriter les hommes. Resserrée par cinq montagnes qui forment autour d’elle un demi-cercle et la garantissent du vent du nord et du soleil du midi ; coupée, de l’est à l’ouest, par la petite rivière de la Gère, qui fait tourner ses moulins ; limitée du nord au midi par le Rhône, qui s’avance large, splendide, Vienne était déjà la capitale des Allobroges, lorsqu’Annibal descendit des Pyrénées et franchit les Alpes. De cette première et mystérieuse civilisation contemporaine du vainqueur de Trasimène et du vaincu du Zama, il ne reste rien qu’une de ces pierres si communes en Bretagne et si rares dans le Midi. Ce peulven est couché près des balmes viennoises, dans le canton de Meyrieux ; tous les autres furent renversés, lors de la conquête des Romains, ou du moins pendant le séjour qu’ils firent dans cette capitale de l’Allobrogie.

À Vienne. — Sur le Rhône.

« C’est de cette époque seulement, ajoute Dumas, d’après Schneider et Thomas Mermet, que l’on peut reconstruire l’enceinte et se faire une idée exacte de ce qu’elle devait être. Les traces romaines sont encore parfai-