des États, le procureur du pays tiré de la noblesse et le syndic des villages. »
Faute de pouvoir payer la taille, serait-on obligé d’abandonner ses terres ? La question était posée de la sorte. On ne s’entendit pas. Force fut de demander l’avis du roi Henri IV, qui en saisit son Conseil, lequel donna raison aux nobles.
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/7/76/Donnet_-_Le_Dauphin%C3%A9%2C_1900_%28page_316_crop%29.jpg/480px-Donnet_-_Le_Dauphin%C3%A9%2C_1900_%28page_316_crop%29.jpg)
Mais le peuple ne se tint point pour battu. Il se réunit de nouveau à Crest, et sa persévérance l’emporta : par deux arrêts motivés, la taille était définitivement déclarée réelle.
Nous ne reverrons maintenant les États généraux que deux cents ans plus tard, à Vizille.
Vous pensez si c’eût été un crime digne d’un Anglais que celui de s’arrêter à Saint-Marcellin sans y boire une bouteille de vin de la Côte et y manger des tomes à la pointe du couteau.
Tolède a ses épées ; Baccarat, ses verrières ; Saint-Marcellin, renommée tout aussi éclatante, a ses tomes — entendez par ce mot des fromages de chèvre, qui sont au monde ce qu’il y a de meilleur, à faire sécher de honte le plus orgueilleux camembert. Nous en étions à notre deuxième litre et à notre quatrième tome, quand un bruit de voiture se fit entendre. Le cocher entra dans la salle. Il venait nous demander si nous voulions voir l’ancienne abbaye de Saint-Antoine, dans le vallon du Furand, à trois lieues de la Cumane. Notre réponse fut aussi courte que précise : « Tout de suite. » Et lestés d’une cinquième tome, soigneusement enveloppée dans un vieux