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le dauphiné.

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Changement à vue. Le sol se déchire, se meurtrit de pierrailles ; des eaux roulent encore sur ces pierrailles. Et l’Échauda et le Pelvoux surgissent, durs, coupants.

Le Pelvoux et sa double pyramide, qui s’élève tout d’un trait, à 2,500 mètres au-dessus de la plaine.

L’Onde.

« Le coup d’œil offert par ses précipices est un des plus magnifiques que l’on puisse trouver dans toute la chaîne des Alpes, dit M. Coolidge. Lorsque l’on étudie cette montagne de plus près, on voit que ces précipices soutiennent un berceau de névés, semblable au cratère d’un volcan ; de ce berceau, des langues de glace pendent sur les versants sud, ouest et est de la montagne. C’est sur ces langues seules que l’ascension devient possible, car vers le nord, les précipices sont d’une verticalité désespérante pour l’ascensionniste… Nous avons vu tout ce que l’on peut voir de ce point élevé, et c’est beaucoup dire. Toutes les Alpes, en effet, s’y déploient devant les yeux, autour de l’horizon : de la Provence à la Suisse, en passant par le Dauphiné, la Savoie et le Piémont. J’ai vu bien des panoramas superbes, pendant vingt-trois campagnes alpestres ; mais le panorama du Pelvoux l’emporte sur tous les autres. Il m’a semblé, et il me semble encore, que la terre ne peut pas offrir de plus beau spectacle à la contemplation de l’homme ! »

… Le Gyr et l’Onde bientôt se réunissent, forment la Gyronde, — et