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le dauphiné.

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l’avenir. Les mauvaises bêtes obéirent et jamais ne passèrent outre à leurs engagements. Quelquefois, ajoute le bon chroniqueur, durant l’été, ils parcourent le bourg, s’approchent du feu. Souvent on les trouve dans le lit ou dans le berceau des enfants, sans cependant faire le moindre mal. »

Du Monêtier par le vallon de Tabuc, par Chantemerle et ses derniers crétins, ses « bavets » courtauds et goitreux, vieillots et bancals, à la face terreuse, au groin baveux et pendant du Monêtier par la Salle, Saint-Chaffrey, vers Briançon, dont on aperçoit, perchées sur un coupeau dominant la Durance, les maisons peintes et les toits d’ardoise, et tout le terrible appareil de ses forts, maitres des Alpes.

« Le fort des Trois-Têtes, relié à la ville par l’arche hardie du pont d’Asfeld, le fort Dauphin, le Randouillet, l’Anjou, la redoute des Salettes aux murailles escarpées. »

Briançon.

Mais tout cela, pour la guerre moderne, est de peu d’effet. Il a fallu s’installer plus haut dans les neiges, sur les cimes voisines.

Sur le Janus, arête rocheuse dominant de 2,500 mètres l’Italie ; sur le Gondran et sur l’Infernet, gigantesque pyramide ; sur le mont des Olives, commandant la vallée de Bardonnèche ; sur la Croix-de-Bretagne, barrant les passages de la Cerveyrette, tandis qu’au bord des routes en lacets plongent les feux des batteries : celles de Gafouille, de la Roche-Noire, de la Croix, des Trois-Mélèzes, de la Tour, de la Lauzette et du Col.

Briançon, ainsi défendu, est inexpugnable.

Briançon a toujours été inexpugnable.